Des locataires frustrés alors que la pénurie de logements est à l’étude en N.-É.
Radio-Canada
Une mère célibataire qui vit dans le quartier patrimonial de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse, se bat pour réintégrer son appartement. Elle y vivait avec sa fille depuis six ans lorsque le propriétaire a coupé l'eau et l'électricité pour le début des travaux de démolition le 1er avril.
La locataire que nous ne nommerons pas pour protéger la vie privée de sa fille de 10 ans raconte qu'elle a essayé d'ouvrir le robinet de sa salle de bain et qu'il n'y avait pas d'eau qui en sortait.
Alors j'ai appelé ma mère, j'étais énervée, j’ai sacré et j'ai dit, il m'a coupé l'eau, se rappelle-t-elle
La femme s'était déjà rendue à la commission de location résidentielle et avait reçu avec succès une ordonnance suspendant l'avis de quitter l'immeuble de quatre logements sur la rue Fox. Cette décision du responsable des loyers a été rendue le 31 mars.
Son propriétaire, Colin Edwards, dit que lorsque l’équipe de démolition s'est présentée le lendemain, il n'était pas au courant de cette décision.
Il précise qu’il a seulement reçu les documents par la poste le 8 avril soit une semaine après que l'équipe ait arraché la plomberie de son unité.
Le propriétaire dit qu’il a commencé à travailler sur l'immeuble ce jour-là parce qu'il supposait que la femme et sa fille avaient déjà quitté l'unité sans le lui dire.
À mon avis, j'ai été assez bon pour donner un préavis de 11 ou 10 mois, puis j'ai répété mon avis dans les mois qui ont précédé , assure le propriétaire. Et tous les autres locataires n'avaient aucun problème avec ça.
La Nouvelle-Écosse a interdit les renovictions, donc d’expulser des locataires pour faire des rénovations, en novembre 2020.