Des leaders de la Laurentienne paient 600 $ pour avoir accès à Doug Ford
Radio-Canada
« Personne ne peut influencer Doug Ford » : c’est l’une des phrases célèbres du premier ministre ontarien. « Personne ne peut influencer mon cabinet ».
Au huppé Club Caruso de Sudbury, le 28 octobre dernier, dans l’ombre d’une énorme bannière aux couleurs du Parti progressiste-conservateur, c’est pourtant ce qu’ont vraisemblablement tenté de faire les hauts dirigeants de l’Université Laurentienne (UL), une institution toujours sous la protection de ses créanciers, qui dépend du gouvernement Ford pour sa survie.
L’événement était couru. Nombre de leaders locaux, d'entreprises et d'institutions postsecondaires par exemple, ont défilé pour saluer et prendre une photo avec Doug Ford, un foulard bleu plié dans la poche de son veston, ou alors sa garde rapprochée, dont la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop.
Prix à payer pour avoir accès aux décideurs : 600 $. Selon des données d’Élections Ontario, c’est le montant qu’ont déboursé chacun le recteur Robert Haché et la vice-présidente du conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne, Sonia Del Missier. Le président du conseil, Claude Lacroix, était aussi dans la foule, mais n’a pas eu à payer puisqu’il est déjà membre du Platinum Club du Parti progressiste-conservateur.
Ce type d’événement payant, explique candidement Claude Lacroix, c’est pour avoir accès aux gens qui vont prendre des décisions qui ont un impact dans la région. Joint par téléphone à son bureau d’avocats, il dit avoir participé à la soirée pour représenter les intérêts de ses clients, mais aussi de l'Université Laurentienne.
Je participe souvent à ces événements, quand les ministres sont à Sudbury. Durant la pandémie c'était des rencontres par Zoom. Ça nous permet d’échanger régulièrement.
Selon Élections Ontario, ces trois dirigeants donnent uniquement au parti de Doug Ford depuis son élection.