Des jouets « fabriqués au Québec » qui viennent de Chine
Radio-Canada
Christiane Miville est tombée dans le piège. « J'étais sur Facebook et ça faisait deux jours que je voyais cette annonce-là passer. Un beau kit à crayons intéressant », se rappelle-t-elle.
C’est le cadeau parfait pour sa petite-fille, « une dessinatrice hors pair », nous raconte-t-elle fièrement. Christiane clique sur la publicité, qui la dirige vers une page transactionnelle du site Le petit écolier.
À première vue, c’est une boutique en ligne tout à fait crédible. Deux entrepreneures du milieu de l’éducation et de l’aide humanitaire veulent offrir aux parents des jeux éducatifs à bon prix.
Elles promettent même de verser 10 % de leurs bénéfices à un organisme de bienfaisance. D’ailleurs, le site semble être appuyé par des professionnels de l’enfance.
Christiane est persuadée de soutenir une entreprise locale. Depuis le début de la pandémie, on nous dit d'encourager nos Québécois. Je me suis dit : "OK, j'encourage des gens de chez moi".
Quelques clics plus tard, la transaction d’une soixantaine de dollars est approuvée.
Les jours passent. Christiane n’a toujours rien reçu. Puis les jours deviennent des semaines.
Finalement, un mois après son achat, elle reçoit un colis. Son soulagement est de courte durée, puisque l’ensemble à colorier ne ressemble en rien à celui qu’elle a commandé.
« Quand j'ai vu le paquet, je pleurais quasiment. Soixante piasses pour ça! Un sous-produit vraiment bas de gamme. J'étais gênée de donner ça à ma petite fille. »