Des IPS pour aider les urgences et pour remplacer des médecins à la retraite
Radio-Canada
Lorsqu’elle a accepté d’offrir de son temps pour ouvrir la première clinique d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS) dans l’est de Montréal, Nadine Belony n’a pas hésité.
Je suis très heureuse de participer à ce projet qui met en avant notre autonomie et notre expérience, dit-elle. C’est un pas important pour notre profession.
Mme Belony est diplômée en tant qu'IPS depuis 2017 et travaille principalement dans un groupe de médecine familiale (GMF) à Montréal.
Lorsqu’on a reçu un appel le 27 octobre [et qu'on a appris] que le ministère était à la recherche d’IPS pour s’impliquer dans un tel projet, j’ai aussitôt levé la main pour l’est de Montréal, ajoute Lina Spagnuolo, directrice des soins infirmiers au CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal.
Dès jeudi, des patients seront orientés vers les trois infirmières praticiennes spécialisées qui occuperont des locaux du CLSC Olivier-Guimond, dans l’est de Montréal.
Ce CLSC a connu une baisse d’activité ces dernières années en raison de plusieurs départs à la retraite de médecins.
Ce seront des patients réorientables qui se présenteront à la salle d’urgence pour des problèmes non urgents, des patients qui seront référés par le Guichet d’accès à la première ligne [GAP] ou par le 811, précise Mme Spagnuolo.
Comme l’explique l’IPS Nadine Belony, nous pourrons prendre en charge par exemple une personne qui se présente pour une otite, une femme enceinte qui a des saignements au premier trimestre, un enfant qui a un rhume, un patient qui a une infection urinaire.
À terme, le CIUSSS vise à ce que les IPS voient 250 patients par semaine, sept jours sur sept. Il s'agit là d'un volume modeste par rapport aux 17 000 patients qui fréquentent en moyenne les urgences chaque semaine à Montréal, sans oublier les 4000 à 5000 appels hebdomadaires enregistrés au GAP de Montréal.