
Des inondations et la pluie font au moins 58 morts à Petropolis au Brésil
Radio-Canada
Au moins 58 personnes sont mortes à la suite de pluies violentes qui ont provoqué des glissements de terrain et inondations dans la ville touristique brésilienne de Petropolis dont les rues ont été transformées en rivières de boue.
À 15 h 08 heure locale, 66 morts ont été confirmées et 21 personnes ont été sauvées, a dit le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro dans un communiqué. Les autorités ont évoqué quasiment une situation de guerre, avec la mobilisation de plusieurs centaines de secouristes.
Le bilan risque de s'alourdir encore, le nombre de disparus dans la localité située à 60 km au nord de Rio, dans le sud-est du Brésil, n'ayant pas encore été établi. La ville pittoresque a reçu en quelques heures mardi soir davantage de pluies que la moyenne de tout un mois de février, selon l'agence météorologique MetSul.
Le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères – dans les États de Bahia (nord-est), Minas Gerais et Sao Paulo (sud-est) – que les experts ont liées au réchauffement climatique.
Avec le réchauffement, les risques d'épisodes de fortes précipitations augmentent, selon les scientifiques. Ces pluies, associées notamment au Brésil à une urbanisation souvent sauvage, favorisent inondations et glissements de terrain meurtriers.
Plus de 180 pompiers se trouvaient à Petropolis, avec quelque 400 militaires, fouillant la terre boueuse dans cette ville de montagne qui fut la résidence d'été de l'ancienne cour impériale fuyant la canicule de Rio au XIXe siècle.
Le quartier le plus touché est Alto da Serra, une colline que de nombreuses familles descendaient mercredi en pleurant, emportant les maigres affaires qu'elles ont pu sauver, ont constaté des journalistes de l'Agence France-PresseAFP.
Tous les gens dans la rue disent qu'on dirait une zone de guerre, a déclaré Wendel Pio Lourenço, un habitant de 24 ans qui participe depuis la veille aux secours.
J'ai retrouvé une petite fille engloutie dans la boue, dit le jeune homme, qui transporte un téléviseur vers une église servant de refuge. Au total, quelque 300 habitants ont été recueillis, souvent dans des écoles.