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Des infirmières vont tenter de faire voter le Principe de Joyce à leur prochaine AG
Radio-Canada
Secoués par le destin tragique de la mère de famille atikamekw, Joyce Echaquan, des infirmiers et infirmières du Québec ont décidé de prendre les devants. Lors de la prochaine assemblée générale de leur ordre, ils vont demander à ce que soit adopté le Principe de Joyce.
Nous proposons à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec d’aller plus loin dans leur démarche pour assurer la sécurisation culturelle envers les populations autochtones : l’adoption du Principe de Joyce. Ce principe présente des propositions concrètes pour agir immédiatement pour assurer la sécurisation et l’humilité culturelles chez nos membres et dans l’organisation de l’Ordre, indique le document que s’est procuré Espaces autochtones.
Les quatre délégués qui comptent faire cette proposition lors de l’assemblée générale annuelle du 8 novembre sont Françoise Fillon, Nathalie Charpentier, Dave Bergeron et Natalie Stake-Doucet.
En entrevue, Mme Charpentier, qui travaille depuis 20 ans à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, explique que comme plein d’infirmières, j’ai été choquée par ce qui est arrivé à Joyce. C’est choquant de savoir que certains collègues tiennent des propos racistes.
Joyce Echaquan est décédée sous une pluie d'insultes racistes alors qu'elle se trouvait à l'hôpital de Joliette. Un rapport de la coroner a déterminé que le racisme est l'une des causes de sa mort.
Depuis, Mme Charpentier s’est battue pour que dans son milieu de travail, on adopte le Principe de Joyce. Une chose qui a été possible, car la clinique est un organisme communautaire sans but lucratif qui a le même mandat qu’un CLSC. Il y a donc une certaine marge de manœuvre.
Pour aller plus loin, les quatre professionnels de la santé ont décidé de proposer à l’Ordre d’adopter le Principe de Joyce.
Le but est de rendre les formations en sécurisation culturelle obligatoires au sein de tous les ordres professionnels de santé et des services sociaux du Québec. L’OIIQOrdre des infirmières et infirmiers du Québec doit faire pression auprès du gouvernement du Québec afin qu’il modifie le Code des professions pour que ces formations deviennent obligatoires.
Elles devront être élaborées par, ou à tout le moins, en collaboration avec les acteurs autochtones de la santé et des services sociaux.