Des infirmières sont reclassées, le SCFP parle de « représailles »
Radio-Canada
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dénonce la décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick de transférer les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés dans un autre syndicat.
Le SCFPSyndicat canadien de la fonction publique dit avoir appris jeudi, par une lettre provenant du Conseil du Trésor, que le gouvernement a ordonné que plus de 1900 infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés soient transférés au Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick. Cette mesure entre en vigueur le vendredi 8 octobre.
Les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés faisaient jusque-là partie de la section 1252 du SCFPSyndicat canadien de la fonction publique qui représente environ 10 000 travailleurs de la santé. Elle est l’une des sections syndicales du secteur public qui ont récemment voté pour un mandat de grève, notamment pour obtenir de meilleurs salaires.
La présidente de la section 1252, Norma Robinson, lance de vives critiques au gouvernement de Blaine Higgs.
C'est la pire forme d’antisyndicalisme qui soit. Higgs agit ainsi parce que plus de 94% des travailleurs de la santé ont voté pour la grève. Ils ont voté pour mettre fin à sa mauvaise gestion de notre système de soins de santé publique et à ses abus envers les travailleurs de première ligne, déclare Norma Robinson, citée dans un communiqué.
Selon Mme Robinson, il s’agit d’une mesure de représailles de la part du gouvernement.
Le SCFPSyndicat canadien de la fonction publique souligne qu’il a reçu la lettre du gouvernement moins de cinq heures après qu’il a informé le premier ministre qu’il suspendait sa menace de grève pour 14 jours pour le bien du public en raison de la hausse du nombre de cas de COVID-19 dans la province.