Des infirmières retraitées en renfort au bloc opératoire
TVA Nouvelles
Le réseau de la santé est sur un fil de fer. Des infirmières retraitées sont sollicitées pour revenir dans les hôpitaux afin de maintenir les salles du bloc opératoire ouvertes.
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C'est le cas de Monique Veillet qui a pris sa retraite en 2018. Elle a quitté la profession d'infirmière après 38 ans de service en raison des conditions difficiles. Une pression qui s'est accentuée avec la pandémie. Mais, Monique Veillet a décidé de revenir travailler au bloc opératoire du Centre hospitalier affilié universitaire régional de Trois-Rivières pour la passion du métier et pour ses collègues qu'elle estime grandement. Elle peut désormais choisir les jours où elle souhaite travailler.
«Au fil du temps, le niveau d'abnégation que ça prend pour exercer le métier d'infirmière, c'est quelque chose qui s'effrite en termes de tolérance. Ma relation maintenant au travail est géniale parce que mes conditions sont devenues idéales au niveau des horaires et de la conciliation travail et famille», a-t-elle confié à TVA Nouvelles mercredi.
En Mauricie et au Centre-du-Québec, il manque 240 infirmières et 175 infirmières auxiliaires. Il y a encore du délestage. Le taux d'activités est à 83 % selon le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ). Pour la période d'avril à août, 11 000 chirurgies ont été réalisées. Quelque 1500 personnes se trouvent sur la liste d'attente depuis plus de six mois.
La pression est aussi grande sur les autres types d'emplois, comme celui de préposée aux bénéficiaires. Le Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers affirment que 800 à 900 employés sont en maladie ou absents du réseau. Le Syndicat craint que la vaccination obligatoire prive le réseau d'une centaine d'employés.
«On n’a jamais été prêts à aucune des vagues! On était fragiles avant tout ça, imaginez maintenant! On sent le découragement dans nos troupes, on sent la [division]. C'est vraiment pesant comme situation! La vaccination obligatoire va avoir un effet qu’on ne peut pas encore mesurer», a dit Marie-Josée Hamelin, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers.