Des industries clés de la Russie privées de services par Ottawa
Radio-Canada
Il est désormais interdit aux entreprises canadiennes d’offrir 28 services distincts à des firmes russes des industries pétrolière, gazière et chimique en vertu d’une nouvelle ronde de sanctions annoncée mercredi par le ministère des Affaires étrangères.
Des services de gestion, de comptabilité, d’informatique, de publicité, d’architecture et d’ingénierie, entre autres, ne peuvent plus leur être offerts. Des travaux de construction et des activités de commerce ou de transport de carburant sont aussi bannis.
Selon le ministère, l’interdiction de ces services essentiels au fonctionnement de ces industries, qui fournissent 50 % des revenus de l’État russe, exercera une pression supplémentaire sur le président russe Vladimir Poutine pour qu’il retire ses troupes d’Ukraine et réduira la capacité de la Russie à faire la guerre.
Le Canada fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Poutine d’alimenter et de financer sa machine de guerre, a fait valoir la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, par voie de communiqué.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, Vladimir Poutine et son régime ont causé une douleur et une souffrance indicibles en Ukraine et dans le monde entier, a-t-elle ajouté, en assurant qu’Ottawa lui demandera sans relâche des comptes pour cette guerre insensée.
Affaires mondiales Canada n'a pas été en mesure de préciser dans l'immédiat quelle était la valeur des services désormais interdits.
Plus de 1070 personnes et entités ont été ciblées par des sanctions canadiennes depuis le début du conflit. Elles se trouvent principalement en Russie, mais aussi au Bélarus et dans les républiques prorusses autoproclamées de Donetsk et Louhansk, en Ukraine.
Le Canada et ses partenaires du Conseil de l’Arctique (Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège et Suède) ont par ailleurs annoncé une reprise partielle de leurs activités, interrompues le 3 mars, en autant qu’elles ne nécessitent pas la participation de la Russie, également membre du groupe.
Nous demeurons convaincus de la valeur durable du Conseil de l’Arctique pour la coopération circumpolaire et réitérons notre soutien à ce forum et à son important travail, ont-ils fait savoir dans une déclaration commune publiée mercredi.