Des immigrants de 50 ans et plus envisagent une 2e carrière en éducation
Radio-Canada
De nouveaux arrivants qui ont une expérience professionnelle dans leurs pays d’origine sont souvent appelés à changer de carrière lorsqu'ils immigrent au Canada. La plupart reprennent le chemin de l'école à plus de 50 ans pour obtenir un diplôme canadien, une des clés d’intégration socioprofessionnelle.
Certains d’entre eux reconnaissent que la reprise des études dans le domaine de l'éducation à leur âge est loin d'être une mince affaire.
C’est là le grand défi. Le système d’ici est différent de celui de nos pays. C’était beaucoup plus théorique que la pratique. Mais ici, on favorise la recherche. Les enseignants ne font que vous donner des ressources, il vous revient de faire des recherches et de produire un travail de qualité à remettre , explique Félix Bwitonzi, récemment diplômé de la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, au campus de Windsor.
Félix Bwitonzi est arrivé au Canada en 2016.Dans la cinquantaine, il cumule 17 ans d'expérience dans la magistrature de son pays d'origine le Burundi.
Il confie n'avoir jamais pensé qu’il reprendrait un jour le chemin de l’école pour devenir enseignant.
Or, selon Jeff Tshibutula Mpoy, Fulgence Niyomugabo et M. Bwitonzi, qui ont tous trois choisi l'enseignement, il s'agit d'une opportunité excitante, malgré les défis.
Lorsque Félix Bwitonzi a décidé d'étudier à l'âge adulte, il était conscient de ses difficultés dans le domaine de l’informatique.
C’est un autre défi, mais on parvient tant bien que mal à s'en sortir. Les gens d'ici sont bien entraînés à manipuler la machine. Ils savent où ils cherchent. Un travail que nous faisons en trois jours, c’est possible pour un jeune d’ici qu’il le fasse en deux heures, dit-il.
Jeff Tshibutula Mpoy était quant à lui, comptable de formation dans son pays d’origine la République démocratique du Congo.