Des hockeyeurs québécois en vedette chez le Crunch de Syracuse
Radio-Canada
Au Medical University Arena, où évolue le Crunch de Syracuse, dans l'État de New York, on finit par oublier la longue route parcourue et se croire en Mauricie ou au Centre-du-Québec. Sur la glace comme dans les gradins, on y reconnaît de nombreux visages familiers. Pratiquement la moitié de l'équipe est composée de Québécois. Le Crunch est - et de loin - l'équipe américaine la plus francophone du hockey professionnel.
Leur capitaine Gabriel Dumont a disputé la totalité de sa carrière junior avec les Voltigeurs de Drummondville. Leur gardien Maxime Lagacé a brièvement défendu le filet des Cataractes de Shawinigan, une équipe longtemps dirigée par Éric Veilleux, qui se trouve aujourd'hui derrière le banc du Crunch, en compagnie de Benoit Groulx et Gilles Bouchard, l'ancien entraîneur des Patriotes de l'UQTR et des Estacades de Trois-Rivières.
Difficile d'envisager meilleur scénario. Devant notre caméra, le Trifluvien Anthony Richard a disputé un fort match. Trois points - dont le but égalisateur - et une mention d'aide sur le filet victorieux. Il a été nommé première étoile du match, recevant du coup une bruyante ovation de la foule. Échangé de Milwaukee à Syracuse au cours de la saison, il y a rapidement trouvé ses repères.
Je disais souvent en blague à mes amis que si un jour je devais être échangé, j’aimerais ça aller à Syracuse parce que j’y connais beaucoup de monde. L’organisation aime le genre de joueur que je suis. Jusqu’à maintenant, c’est vraiment du positif. La transition est vraiment facile. Il y a tellement de Québécois et de bons vétérans, explique-t-il.
Au total, ils y sont sept joueurs, un gardien de but et trois entraîneurs originaires du Québec. Ajoutez à cette liste le directeur général de la formation du Lightning Julien Brisebois, son adjoint Mathieu Darche, le recruteur trifluvien Michel Boucher et l'attaquant Shawn Element, de Victoriaville, qui n'était pas en uniforme lors de notre visite.
J'ai dirigé Anthony Richard et Shawn Element avec les Estacades de Trois-Rivières. Même que Shawn, je l'ai coaché quand il avait 10 ans dans un tournoi des meilleurs espoirs, à Edmonton. C'est vraiment spécial de travailler, aujourd'hui, avec des joueurs que tu as connus dans le Midget AAA ou même avant. C'est vraiment le fun , explique Gilles Bouchard, qui en est à sa quatrième saison derrière le banc du Crunch.
Gabriel Fortier (Lachine), Pierre-Cédric Labrie (Baie-Comeau), l'ancien des Canadiens de Montréal Charles Hudon (Alma), Daniel Walcott (Île Perrot) et Alex Barré-Boulet (Montmagny) sont les autres Québécois qui portent le chandail du Crunch.
Pour Barré-Boulet, cette saison est remplie d'émotions contradictoires. Depuis deux ans, il fait la navette entre Syracuse et Tampa Bay où il a disputé près d'une trentaine de partie avec le Lightning. Il était d'ailleurs sur l'équipe de réserve lorsque les ouailles de John Cooper ont remporté deux Coupes Stanley consécutives. Il n'a pas été utilisé lors des séries éliminatoires, mais a tout de même reçu deux bagues pour célébrer ces championnats.
« Benoit [Groulx, l'entraîneur] dit souvent en blague que ça prend deux semaines en revenant ici pour réaliser qu'il n'y a plus de palmiers. J'ai eu besoin d'un temps d'adaptation, mais depuis mon retour dans la ligue américaine j'ai une belle chimie avec Charles Hudon. On fait les bonnes choses et on récolte des points. »