Des hausses de loyer de 500 $ par mois pour des Ontariens
Radio-Canada
Des locataires ontariens font face à de fortes hausses de loyer, qui s'élèvent à des centaines de dollars, depuis que le gel des loyers mis en place pendant la pandémie a pris fin le 31 décembre dernier. Plusieurs d’entre eux doivent faire un choix difficile : demeurer dans leur logement et adapter leur budget ou encore tenter de déménager. Pour une mère de famille monoparentale et un couple de jeunes professionnels, la situation est loin d’être facile.
Janice Miller habite depuis mai 2020 avec ses deux enfants dans une maison située dans The Blue Montains, une ville du sud-ouest de l’Ontario. L’automne dernier, ses propriétaires l’ont avisée de leur intention d’augmenter le loyer de 700 $ dès le mois de janvier.
« Ça m’a vraiment pris par surprise. Je ne m’y attendais pas. À ce moment-là, je payais 1900 $ par mois et mes propriétaires voulaient augmenter le loyer à 2600 $. »
La mère de famille croyait que sa hausse de loyer suivrait le taux légal d’augmentation des loyers établi à 1,2 % pour 2022. Mais, après s’être renseignée auprès de plusieurs sources, dont la Commission de la location immobilière, elle a dû se rendre à l’évidence. Une telle augmentation est parfaitement légale.
Sur son site Internet, le gouvernement de l’Ontario indique que les nouveaux immeubles, les ajouts à des bâtiments existants et la plupart des nouveaux appartements en sous-sol qui sont occupés pour la première fois à des fins d’habitation après le 15 novembre 2018 sont exemptés du contrôle des loyers. Et le logement de Mme Miller répond bel et bien à ces critères.
Résignée, Janice Miller a commencé à regarder les propriétés similaires disponibles sur le marché. Mais, elle a rapidement conclu que, malgré la hausse, elle n’avait pas intérêt à déménager, car les prix étaient similaires ailleurs. Elle a finalement négocié avec ses propriétaires une hausse moindre, fixée à 500 $, ainsi que l’ajout d’une terrasse et de couvre-fenêtres.
Je ne pouvais rien faire pour m’y opposer. Au début j’étais fâchée, mais j’ai fini par l’accepter. Je ne suis pas une personne déraisonnable. Je comprends que les gens autour de moi payaient plus, explique-t-elle.
Depuis le 1er janvier, la mère de famille doit donc redoubler d’efforts pour réussir à boucler son budget.
« Financièrement, ce n’est pas une situation facile. Je dois réduire toutes les dépenses qui ne sont pas essentielles. Le début de l’année a été stressant. »