Des groupes autochtones achèteront une partie du gazoduc Coastal GasLink
Radio-Canada
L’entreprise albertaine TC Énergie a signé un accord avec deux coalitions autochtones de la Colombie-Britannique pour leur vendre 10 % de son projet de gazoduc Coastal GasLink.
Les deux groupes appelés CGL First Nations Limited Partnership et FN CGL Pipeline Limited Partnership représentent 16 communautés autochtones qui avaient déjà exprimé leur intérêt à obtenir une participation financière dans le projet de pipeline.
Selon l’entreprise, l’option d’achat a été offerte aux 20 Premières Nations qui ont déjà un partenariat avec TC Énergie pour des emplois et des redevances à long terme.
Pour plusieurs d’entre nous, il s’agit de la première fois que des Premières Nations seront propriétaires d’un projet important de ressources naturelles qui traverse notre territoire, a souligné la cheffe de la Première Nation de Cheslatta Carrier, Corrina Leween, dans le communiqué publié par l’entreprise. La Première Nation est membre du groupe CGL First Nations Limited Partnership.
L’annonce de la convention d’achat n’évoque pas de montant d’argent. La construction du projet de 670 km de pipeline a été évaluée à 6,6 milliards de dollars, mais l’entreprise a récemment admis que ses coûts augmentent de manière considérable à cause de retards.
En plus du temps d’attente pour l'obtention de permis et de l’impact de la COVID-19, des manifestants bloquent régulièrement le chantier de construction. Des chefs héréditaires et des membres de la Nation Wet’suwet’en sont en désaccord avec le projet, qui doit transporter du gaz naturel de Groundbirch, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, jusqu’au port de Kitimat, sur la côte.
Une partie du tracé de 670 kilomètres traverse le territoire traditionnel des Wet'suwet'en, une zone de 22 000 kilomètres carrés qui englobe notamment les villes de Smithers et de Houston.
Le projet doit être mis en service l’année prochaine.