
Des gens d’affaires ontariens usés par les restrictions liées à la COVID
Radio-Canada
En Ontario, des commerçants sont soulagés de pouvoir rouvrir leur commerce le 31 janvier, mais ils se sentent aussi épuisés par l’incertitude dans laquelle ils vivent depuis près de deux ans.
Le gouvernement Ford a annoncé jeudi un nouveau plan de réouverture, en vertu duquel les salles à manger, gyms, cinémas et musées pourront notamment rouvrir le 31 janvier, en accueillant un nombre limité de clients.
Lori Hall, propriétaire de Can Dance Academy à Mississauga, sent qu’un poids énorme a été levé de ses épaules.
Elle reconnaît toutefois que l’incertitude a un prix. Il a fallu jongler avec la perspective d’une réouverture le 27 janvier, date indiquée quand le gouvernement a imposé les mesures, spéculer sur la possibilité d’une limite de 25 ou 50 % et maintenant attendre encore une dizaine de jours avant la reprise des cours. Personne ne dort beaucoup , affirme-t-elle.
On n’est jamais sereins en fait , constate pour sa part Pascal Geoffroy, chef propriétaire du restaurant Batifole, dans l’est de Toronto.
« Moi, mon docteur me dit ‘’vous avez de l’hypertension’’. Je lui dis ‘’oui, c’est difficile de pas en avoir’’. On est dans l’insécurité; déjà notre métier est un métier stressant. »
Il a ressenti de la colère lors de l’annonce des fermetures au début de janvier, après tous les efforts faits pour appliquer les mesures sanitaires. « On était bien lancé, on était dans une dynamique, on avait repris et il fallait tout arrêter encore, tout remettre en stand by. »
Rocco Rossi, PDG de la Chambre de commerce de l’Ontario, explique qu’après une succession de restrictions, fermetures et ouvertures, les entreprises ont besoin de pouvoir planifier.
« Nous savons que ça va durer; maintenant, on dit endémique et plus pandémique. Donc il faut vivre avec et savoir quelles sont les règles du jeu pour vivre avec à long terme. »