Des formations demandées pour traiter des patients avec des champignons magiques en N.-É.
Radio-Canada
Certains professionnels de la santé en Nouvelle-Écosse souhaitent recevoir une formation plus poussée sur l’utilisation de la psilocybine — communément appelée les champignons magiques — pour traiter la détresse en fin de vie et peut-être d’autres troubles de l’humeur.
Toutefois, selon eux, la bureaucratie les empêche d’obtenir cette formation. Ils disent que cela nuit aux patients.
Il y a un grand besoin de cette thérapie chez les personnes qui souffrent d’anxiété en fin de vie, de dépression et d’angoisse existentielle, a déclaré Jeff Toth, infirmier diplômé et défenseur du traitement à la psilocybine.
Le fait de ne pas avoir de thérapeute formé limite l’accès des patients, dit-il.
Jeff Toth, ainsi que 15 autres fournisseurs de soins de santé de la Nouvelle-Écosse, se sont récemment inscrit à une formation sur la psilocybine, mais ils ne pourront pas la terminer sans une permission de Santé Canada.
L’exemption permet à des patients de prendre de la psilocybine, qui est considérée comme une substance illégale, dans un cadre sûr et supervisé, en fonction de besoins médicaux ou de recherche.
En janvier, Santé Canada a modifié cette règle afin que ce soit le médecin qui demande une exemption pour un patient, par le biais du programme d’accès spécial. Ils peuvent ensuite se procurer une version synthétique du médicament approuvé par Santé Canada.
Selon les critères de Santé Canada, le médecin doit démontrer que son patient souffre d’une maladie grave ou potentiellement mortelle et qu’il a besoin de psilocybine pour un traitement d’urgence.
Charlaine Sleiman, porte-parole de Santé Canada, a déclaré que le ministère avait informé 137 professionnels de la santé de son intention de refuser leurs demandes depuis ce changement.