
Des fonctionnaires fédéraux affectés à l’étranger n’arrivent pas à destination
Radio-Canada
Des fonctionnaires fédéraux du service extérieur, chargés de faire avancer des dossiers diplomatiques et consulaires dans les missions canadiennes, s’attendaient à défaire leurs boîtes dans leur nouveau pays d’affectation en août. Près de deux mois plus tard, des délais de traitement de leur dossier par Affaires mondiales Canada les empêchent toujours de partir et leur syndicat s’inquiète des conséquences.
Ça cause un stress énorme pour nos membres, lance Bertrand Myre, conseiller en relations de travail pour l’Association professionnelle des agents du service extérieur (APASE). Il souligne, en entrevue, que les employés dans l’attente ne connaissent pas leur date de départ puisque leur dossier est dans un goulot d’étranglement.
Difficile donc de louer sa résidence à Ottawa, pour ceux qui auraient pied-à-terre dans la capitale fédérale, avant de mettre le cap sur le Sénégal, par exemple. De la même façon, la situation a complexifié la donne, dans certains cas, pour l’inscription à l’école d’enfants accompagnant leurs parents fonctionnaires.
Ces gens-là sont appelés à aller travailler à l’étranger pour des périodes allant de deux à trois ans. Ça demande énormément d'organisation, insiste le représentant syndical.
L’APASEAssociation professionnelle des agents du service extérieur craint que certains de ses membres n’absorbent des coûts financiers - du moins temporairement - pour assurer une place à l’école de leur choix à leur fille ou fils dans le pays de destination qu’il n’ont pas encore gagné. Le syndicat a indiqué avoir eu vent d’au moins un employé dans cette situation qui a opté pour un lycée.
C'est un risque qu’ils prennent de payer les frais d'inscription de leur poche sans avoir obtenu la confirmation [du moment de leur départ]. C'est toujours risqué et, selon nous, ça ne devrait pas arriver, martèle Bertrand Myre.
De façon plus générale, l’APASEAssociation professionnelle des agents du service extérieur estime que près d’une centaine de ses membres font encore face à des délais. Les fonctionnaires touchés occupent des postes dits rotationnels, c’est-à-dire qu’ils alternent d’une mission canadienne à l’autre à chaque deux à trois ans.