Des finissants du secondaire en Ontario appréhendent l’université
Radio-Canada
« Je ne sais pas à quel point je suis prêt pour les études postsecondaires », raconte Evan Woo, un élève torontois de 12e année.
Les élèves ontariens en sont à leur troisième année d'études perturbée par la pandémie, y compris les fermetures d'école et les cours en ligne.
Certains finissants du secondaire n'ont pas passé d'examen en personne depuis leur 10e année.
C'est sans parler des laboratoires, des stages et des activités parascolaires annulés. Par ailleurs, durant les périodes de cours à distance, les enseignants avaient reçu la consigne d'être moins stricts quant aux travaux et aux tests.
« Je sens que j'ai accumulé du retard dans mon apprentissage à l'école et dans mes interactions sociales. C'est vraiment nul qu'on soit pénalisés de la sorte. »
Ce que nous faisons maintenant, c'est d'apprendre à partir de manuels scolaires et de présentations PowerPoint, explique-t-il. Il n'y a plus l'attention, la passion et l'engouement d'apprendre. J'espère que ça va revenir.
Il se demande également s'il sera capable de passer du temps avec des amis à l'université, après trois ans de distanciation physique et sociale.
Michelle Pagniello de la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l'Ontario constate elle aussi que bien des finissants du secondaire ne semblent pas bien préparés.
« Beaucoup d'élèves qui iront à l'université [à l'automne] n'ont pas acquis d'expérience en matière de travaux longs, parce qu'au cours des dernières années, ce genre de travail était optionnel, en raison de la charge de travail et du stress liés à la pandémie. »