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Des femmes du Nunavut veulent « donner naissance dans leur communauté »
Radio-Canada
Devant l’absence de services de naissances dans leur communauté, des femmes de la région de Kivalliq, dans le centre du Nunavut, lancent un cri du coeur à leurs futurs élus territoriaux. Elles souhaitent avoir la possibilité d’accoucher auprès des leurs, dans leur langue maternelle, sans avoir à s’envoler vers le Sud.
La suspension des services de naissances à Rankin Inlet, au cours de l’été 2020, a été un coup dur pour les familles de toute la région. Depuis plus d’un an, des femmes doivent s’envoler à contrecœur vers Iqaluit ou Winnipeg, au Manitoba, pour donner naissance.
Le Nunavut ne compte qu’un seul hôpital, situé dans la capitale, mais ce dernier ne dispose pas d’unité de soins intensifs. Les déplacements médicaux vers des provinces du Sud font partie de la réalité des résidents du territoire.
Charlotte Karetak est tombée enceinte de son premier enfant lorsque la pandémie a déferlé sur le pays.
Cette résidente d’Arviat, dans l’ouest de la baie d’Hudson, espérait accoucher à Rankin Inlet, où habite une partie de sa famille. Elle était loin de se douter, neuf mois plus tard, qu’elle donnerait plutôt naissance à Winnipeg et qu’elle y passerait deux longs mois avec son conjoint.
Psychologiquement, ça a été extrêmement difficile, résume-t-elle. Tu te prépares à devenir une mère pendant que ton corps fait face à de nombreux changements, mais tu n’as qu’une seule personne pour te soutenir.
Tu es loin de ta famille pendant tellement longtemps que tu finis par être épuisée à ta sortie de l’hôpital, dit-elle.