Des familles préfèrent des activités physiques non structurées, selon des chercheurs
Radio-Canada
Des chercheurs constatent que les familles ne préconisent plus toujours les mêmes activités physiques depuis le début de la pandémie. Même si, avec la fin des restrictions, plusieurs enfants reprennent les sports organisés, des familles ont repensé le temps qu'elles consacraient à ce type d’activités.
Des chercheurs du Child Health and Physical Activity Lab de l'Université Western, dont Monika Szpunar, ont entrepris de découvrir comment la pandémie a modifié les habitudes des familles en matière d’activité physique.
Nous nous sommes demandé ce que l’annulation des cours de natation, des cours de danse et des sports d’équipe signifierait pour l’activité physique, car les enfants utilisent les installations intérieures, les arénas et les parcs pour être actifs, et toutes ces choses ont dû fermer temporairement, explique la chercheuse, qui, avec son équipe, a parlé à des enfants et à des parents.
Selon les chercheurs, les enfants se sont ennuyés de leurs entraîneurs et de leurs amis, ainsi que des tournois, lors des fermetures. Et les parents se sont ennuyés des sports organisés, car ceux-ci offrent une occasion de socialisation.
Mais plusieurs familles se sont adaptées à la situation et ont réfléchi à leurs pratiques quotidiennes en matière d’activités physiques.
Beaucoup de gens ont dit qu'ils avaient complètement changé leurs horaires. Ils ont réalisé l’ampleur du temps consacré aux sports organisés, notamment pour se rendre aux installations sportives après le travail, affirme Monika Szpunar.
Maintenant, ils réalisent qu’ils peuvent juste faire une longue balade à vélo et obtenir les mêmes avantages en matière d’activités physiques. Nous avons réalisé que pour les parents et les enfants, il y a eu des changements, un passage des activités structurées aux activités non structurées, ajoute-t-elle.
La chercheuse souligne également que le temps passé devant les écrans a augmenté de façon exponentielle.
Beaucoup de parents ont déclaré qu'ils avaient en quelque sorte arrêté de contrôler le temps que leurs enfants passaient devant des écrans parce que c'était la seule chose que ces derniers pouvaient faire pendant les longues fermetures, dit-elle.