
Des exportations avec l’Iran lui coûtent son entreprise
TVA Nouvelles
Un homme d’affaires de Montréal accusé d’avoir exporté vers l’Iran du matériel pouvant servir à fabriquer des armes nucléaires voit une de ses entreprises s’en aller en banqueroute pendant sa détention aux États-Unis.
Arrêté à la frontière américaine le 5 juillet, Reza Sarhangpour Kafrani, alors président d’Avi-Life Lab et doctorant à McGill, a été placé en détention.
L’homme originaire d’Iran et un complice, Seyed Reza Mirnezami, qui serait affilié à une université iranienne, sont accusés d’avoir exporté illégalement des machines servant à déterminer le niveau d’enrichissement d’uranium. Le complice n’a pas été arrêté.
M. Kafrani fait l’objet de quatre chefs d’accusation pour avoir enfreint l’embargo américain envers l’Iran et six autres pour du blanchiment d’argent. Il a plaidé non coupable en attendant son procès. Il risque 20 ans de prison.
Dix jours après son arrestation, sa femme, Fatemeh Kazemi Kafrani, prenait le contrôle d’Avi-Life Lab ici, peut-on lire dans le Registre des entreprises.
M. Kafrani est resté presque cinq mois en prison près de Washington, DC. Au début novembre, un juge a ordonné qu’il soit transféré. L’établissement où il se trouvait était surpeuplé et « ne rencontrait pas les conditions minimales de confinement prescrites » selon les US Marshals.
Il s’est donc retrouvé dans le même établissement où sont détenus les partisans de Donald Trump ayant pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021.
Son avocate Sabrina Shroff mentionne dans un document de cour que M. Kafrani aurait perdu 50 livres en prison, où il aurait contracté la COVID-19. Selon elle, il semblait « au bout du rouleau ».
Il y est demeuré jusqu’au 24 novembre avant d’être assigné à domicile dans un appartement de Virginie.