
Des excréments d’animaux du Zoo de Toronto génèrent de l’électricité
Radio-Canada
Des excréments d’animaux du Zoo de Toronto servent à produire du biogaz, une source d'énergie renouvelable. À l’aide d’une collecte annuelle de 3000 tonnes de fumier et de 15 000 tonnes de résidus alimentaires, l’organisation ZooShare génère de l’électricité pouvant alimenter environ 250 ménages ontariens. Elle innove et le zoo, lui, réduit son empreinte écologique.
Dans la zone de la savane africaine du Zoo de Toronto, la gardienne Deserrai Buunk effectue une tâche exigeante.
Elle récupère le fumier de plusieurs animaux pour l’envoyer vers un lieu de production de biogaz.
Chaque jour, ses collègues et elle, dans sa section du zoo, ramassent environ 500 à 600 livres d’excréments, ce qui représente une moyenne de 250 kg. C’est beaucoup de fumier!, s’exclame-t-elle.
La collaboration entre le Zoo de Toronto et ZooShare ne date pas d’hier. Les deux organisations ont commencé à travailler ensemble il y a plus de 10 ans, mais c’est finalement en 2021 que la production d’énergie a pu débuter. La directrice du programme de conservation et de l’environnement au Zoo de Toronto, Kyla Greenham, s’en réjouit. Elle explique que cette collaboration permet au zoo de réduire son empreinte écologique et ses émissions de gaz à effet de serre. Une façon de plus, selon elle, de protéger les animaux du zoo, mais aussi les animaux dans la nature.
Et ce sont tous les animaux qui sont mis à contribution, plus spécifiquement, tous les animaux qui produisent du fumier solide . Parmi eux, on trouve entre autres les girafes, les orangs-outans, les gorilles et les rhinocéros. Ces derniers produisent d’ailleurs énormément de fumier.
« Les enfants adorent cette histoire, puisqu’on leur parle d’excréments d’animaux! »
Si on peut faire ça en tant que communauté, peut-être qu’on peut étendre ce type de projets à travers l’Ontario pour augmenter la quantité d’énergie renouvelable disponible pour les Ontariens, croit Kyla Greenham.
L’un des fondateurs et directeurs de ZooShare, Daniel Bida, explique que son organisation dépose les excréments d’animaux recueillis au zoo ainsi que des résidus alimentaires dans une première cuve.