Des entreprises abusent de leurs clients par manque de concurrence
TVA Nouvelles
Frais cachés, indication de prix partiel, faux avis positifs sur internet, produits recyclables qui ne le sont pas... Les entreprises commettent ces pratiques douteuses des milliers de fois, chaque année.
• À lire aussi: «Ils sont venus sur la Côte-Nord»: un maire attire le Bureau de la concurrence chez lui pour dénoncer le prix de l'essence
Anticoncurrentielles et trompeuses, elles sont dénoncées par la population au Bureau de la concurrence, qui peut alors – ou non – enquêter. Bon an, mal an, plus de 6000 personnes portent plainte contre les Rogers, Keurig ou Cineplex de ce monde.
Ces indications trompeuses partagent le podium des principales plaintes de la population avec l’abus de position dominante, car le Canada «a un problème de concurrence».
C’est ce qu’a reconnu sans se faire prier un sous-commissaire du Bureau de la concurrence, Anthony Durocher, dans un entretien avec Le Journal, cette semaine.
«On a finalement du momentum, il y a beaucoup d'intérêt pour la concurrence depuis l'inflation et la crise d'abordabilité», s’est réjoui le diplômé en économie qui travaille pour l’organisme fédéral depuis 20 ans.
Il est vrai que le sujet de la concurrence – et de son effet à la baisse sur les prix – a le vent dans le dos. Mais le Canada est encore à des années-lumière d’une situation enviable.
«On ne se compare pas encore aux États-Unis ou à l’Europe, mais on avance tranquillement», observe un expert en droit de la concurrence, Pierre Larouche, de l’Université de Montréal.