
Des enquêteurs civils dans tous les corps de police du Québec
TVA Nouvelles
Québec souhaite que la police regagne la confiance des citoyens et veut ouvrir les portes de tous ses corps policiers à des enquêteurs civils et non armés qui ne détiennent pas la formation obligatoire.
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« C’est novateur », a déclaré la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, après avoir déposé son projet de loi, aujourd'hui.
En ce moment, les corps de police du Québec doivent obligatoirement engager des enquêteurs et des gestionnaires qui sortent de l’École nationale de police du Québec. Seuls des services spécialisés comme l’UPAC peuvent engager des civils ayant des formations spécialisées. « Là, je l’élargis pour tous les corps de police », a précisé la ministre.
À terme, les services de police détermineront par règlement les professionnels qui pourront se porter candidats à « des fonctions d’enquête, de gestion ou toutes autres fonctions utiles. »
Ces derniers devront faire une formation d’appoint et devront avoir les qualités minimales requises pour exercer cet emploi. « Il y a plusieurs recommandations qui touchent la formation des enquêteurs qui ne sont pas nécessairement formés en patrouille-gendarmerie à l’origine », a indiqué Mme Guilbault, ajoutant que ces personnes pourraient être utiles dans le cadre d’enquêtes plus complexes.
Ni le cabinet de la ministre ni le ministère n’a pu confirmer, aujourd'hui, si ces personnes pourront être armées. Cette mesure, comme plusieurs autres dans ce projet, fait partie des recommandations formulées par le Comité consultatif sur la réalité policière.
Mme Guilbault ajoute aussi des pouvoirs à la ministre de la Sécurité publique.
C’est elle qui définira les lignes directrices que devront suivre les corps policiers, notamment sur « l’absence de discrimination dans les activités policières. »