Des Driscoll’s cultivées au Québec
Le Journal de Montréal
Une productrice de troisième génération de la Montérégie, qui a cultivé de bonnes relations avec le géant californien Driscoll’s, produit entre 80 et 100 tonnes de framboises par année pour lui.
« Mon grand-père a commencé avec le tabac. Quand ça a été un peu moins populaire, il s’est lancé dans les fraises. C’était assez avant-gardiste. Mes parents ont développé cela en vendant des plants aux États-Unis », raconte Justine Massé, propriétaire de la Pépinière A. Massé, à Saint-Paul-d’Abbotsford.
À deux pas d’elle, une cinquantaine de travailleurs entrent et sortent des rangs de plants de framboises avec des boîtes pleines. Sur le casseau, on peut lire : « Récolte Québec ».
De 1000 à 1200 boîtes par jour
« Il y a trois ans, Driscoll’s nous a approchés pour faire des framboises sous tunnel. On a implanté le site l’an dernier. On fait dix acres », explique Justine Massé, entrecoupée par le chant des cigales, qui percent l’échange.
« On cueille 1000-1200 boîtes par jour », détaille celle, qui a pu entrer dans les grands supermarchés du jour au lendemain grâce à leur réseau.
« C’est un fruit que l’on fait en terrain québécois », résume-t-elle.
Fier de ses framboises
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