Des discussions sont en cours pour que Montréal accueille la COP15 cette année
Radio-Canada
Des discussions sont en cours pour que Montréal accueille la deuxième partie de la Conférence de l'ONU sur la biodiversité (COP15) en décembre prochain.
C'est ce qu'a expliqué le ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique lundi matin lors d'une conférence de presse dans la région de Québec.
Si ça devait se faire, c'est un défi important mais aussi un événement prestigieux pour le Canada, a indiqué Steven Guilbeault sans toutefois confirmer que cette conférence, qui attirerait plusieurs milliers de personnes, aura bel et bien lieu dans la métropole québécoise.
Lors des discussions en cours, le Canada a été approché par le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, dont le siège se trouve à Montréal, a expliqué le ministre de l'Environnement.
La 15e Conférence des parties (COP) de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies a débuté à Kunming, en Chine, à l'automne 2021. La rencontre a eu lieu selon une formule hybride, c'est-à-dire que des dirigeants y ont participé en ligne.
La deuxième partie de cette conférence devait avoir lieu cet été en Chine, mais les règles sanitaires et le confinement à répétition des habitants de grandes villes chinoises ont forcé les Nations unies à envisager un autre endroit que Kunming.
En entrevue avec La Presse canadienne le 7 juin dernier, la secrétaire administrative de la Convention sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Mrema, avait expliqué que la Chine demeurait l'option no 1, mais comme il y a des pressions pour que la COP ne soit pas reportée, elle avait fait savoir que les Nations unies commençaient à étudier d'autres options et que Montréal pourrait être l'option par défaut, car le siège du bureau de l'organisation se trouve dans le Vieux-Montréal, sur la rue Saint-Jacques.
Trente ans après la signature de la Convention sur la diversité biologique au Sommet de la Terre de Rio, la prochaine COP est particulièrement importante, selon Elizabeth Maruma Mrema, notamment en raison des preuves scientifiques récentes selon lesquelles la perte de biodiversité se produit à un rythme sans précédent et que la perte de biodiversité est également liée à d'autres problèmes environnementaux comme la pollution, la dégradation des terres et le changement climatique.
Lors d'un discours à Montréal au début du mois, Elizabeth Maruma Mrema a fait référence à un rapport particulièrement alarmant publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui relève de l'ONU.