
Des descendants du N.-B. des membres du seul bataillon noir prêts à recevoir des excuses
Radio-Canada
Des descendants du Nouveau-Brunswick de membres du 2e Bataillon de construction participeront à une cérémonie d’excuses nationales, à Truro, en Nouvelle-Écosse, samedi. L'événement vise à souligner l’importance nationale de la seule unité militaire composée de soldats noirs de l’histoire canadienne.
Si presque la moitié des 600 hommes formant le bataillon étaient originaires de la Nouvelle-Écosse, une quarantaine de Néo-Brunswickois étaient aussi membres de cette unité militaire ségréguée et non combattante durant la Première Guerre mondiale.
Les Néo-Brunswickois doivent savoir à quel point la province est liée à ce bataillon, combien de personnes de la communauté noire du Nouveau-Brunswick y étaient membres et combien de descendants il y a encore dans la province, affirme Jennifer Dow, une résidente de Fredericton qui participera à la cérémonie, samedi.
Le grand grand-oncle de Jennifer Dow, George William Stewart, était sergent-major de la fanfare du 2e Bataillon de construction. Elle a aussi un cousin éloigné, Arthur Seymour Tyler, qui a combattu dans cette unité militaire.
Originaire de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, Arthur Seymour Tyler a servi pendant les deux guerres mondiales. Une partie de ses biens personnels provenant du Musée d’histoire militaire du Nouveau-Brunswick seront en montre à Truro, samedi, lors de la cérémonie.
Le directeur général du Musée d’histoire militaire du Nouveau-Brunswick, David Hughes, indique qu’Arthur Seymour Tyler a de son vivant lutté pour la reconnaissance du 2e Bataillon de construction.
C’est en partie grâce à ses efforts que les membres de cette unité militaire et leur descendance obtiennent enfin des excuses.
Jennifer Dow relate que les soldats noirs du 2e Bataillon de construction n’ont pas reçu de reconnaissance lorsqu’ils sont revenus dans la province après avoir servi outre-mer.
La cérémonie d’excuses de samedi à Truro est par conséquent un événement extrêmement important pour les descendants des membres de cette unité militaire, explique Jennifer Dow.