Des départs qui laissent des marques au sein du Parti conservateur uni
Radio-Canada
La démission du ministre de l’Emploi, de l’Économie et de l’Innovation de l’Alberta, Doug Schweitzer, annoncée la semaine dernière, vient s’ajouter à une liste de départs qui comporte plusieurs noms au sein du Parti conservateur uni (PCU). Ces départs, à moins d’un an des élections provinciales, entraînent à coup sûr un manque d’expérience et une gouvernance complexe pour le parti, estiment des analystes.
Dans les derniers mois, des poids lourds du PCU ont quitté l’équipe de Jason Kenney. Il y a notamment eu l'ancien ministre des Finances Travis Toews, suivi de l'ancienne ministre des Transports Rajan Sawhney, ainsi que l'ancienne ministre des Services à l’enfance Rebecca Schulz, qui se sont tous lancés dans la course à la direction du parti.
On voit clairement une perte d’expérience et d’expertise dans le cabinet ministériel du gouvernement albertain. Cela dit, il s’agit en quelque sorte d’un gouvernement intérimaire en attendant que le parti choisisse son nouveau chef, explique Lisa Young, professeure de science politique à l’Université de Calgary.
Selon elle, les départs de différents députés conservateurs ont laissé des trous dans le cabinet ministériel, en plus de complexifier le travail des ministres qui restent.
Ceux qui sont partis ont été remplacés soit par des ministres qui se retrouvent avec deux portefeuilles ou soit par des députés moins expérimentés et moins connus. D’autant plus qu’il y a un an, on disait déjà qu’il n’y avait pas un grand réservoir d’expérience dans le PCU pour former un cabinet, dit-elle.
Matt Solberg, associé à la firme de relations publiques New West Public Affairs, pense que le prochain remaniement ministériel sera complexe, en tenant compte de tous ces départs au sein du cabinet.
Je crois que nous allons voir plusieurs bouleversements dans le parti au pouvoir d’ici les élections. Il y aura peut-être encore plus de députés qui ne se représenteront pas, et il va probablement y avoir plus de ministres qui vont quitter, estime-t-il.
Selon lui, Jason Kenney pourrait même décider de ne pas pourvoir le siège de Doug Schweitzer. Il laisserait ainsi au prochain chef le choix de former son propre cabinet.
Je ne crois pas que la priorité, pour le premier ministre, soit de remplacer Doug Schweitzer. Peut-être qu’il va tout simplement laisser le poste vacant. Mais son départ laisse toutefois un trou, dans le cabinet, comme dans le parti.