Des condos préfabriqués pour remédier à la crise du logement à Toronto
Radio-Canada
Les Torontois à la recherche d'un logement pourraient bien se tourner vers une solution inusitée, celle des immeubles modulaires préfabriqués.
Inspiré par un style de construction que l'on retrouve dans certaines régions de Scandinavie, d'Allemagne et d'Europe en général, un trio d'entreprises envisage de construire trois immeubles à appartements de hauteur moyenne à Toronto, présente Michael Barker, cofondateur de R-Hauz Solutions.
Son entreprise s’est spécialisée dans les logements préfabriqués et vante une méthode plus efficace que l’approche traditionnelle, mais aussi plus rapide et moins coûteuse.
Le mode de construction traditionnel est défectueux, il a échoué, défend M. Barker en pointant l’inefficacité de la gestion de la main-d'œuvre, les nombreuses erreurs commises ou encore les fréquents retards des chantiers.
Avec ses partenaires, les promoteurs Windmill Developments et Leader Lane Developments, il prévoit de construire trois immeubles en copropriété dans l'ouest de la ville, près de la gare GO Mimico, pour un total de 83 appartements. La prévente des logements doit débuter en août et la construction, en décembre.
Le consortium attend encore d’obtenir l'approbation de la ville pour le projet, au moment où la région de Toronto traverse une crise du logement abordable due à ce que les urbanistes appellent le milieu manquant - une pénurie de bâtiments résidentiels multifamiliaux de faible et moyenne hauteur.
En cause : de nombreux projets de logement sont lents à démarrer ou ne voient pas le jour en raison de règles complexes ainsi que du temps et des coûts de construction, dénoncent des observateurs.
Cette nouvelle approche pourrait proposer une solution plus rapide et moins coûteuse en livrant un bâtiment comme un château de cartes où les pièces sortent de l'usine prêtes à l'emploi, que les équipes assemblent ensuite sur le site, explique M. Barker.
Également convaincu par la durabilité et la rapidité de ce mode de construction, Jason Halter, professeur à la Daniels Faculty of Architecture and Design de l'Université de Toronto, reste plus dubitatif quant à la réduction des coûts vantée par les promoteurs.