Des condominiums sans stationnement? Toronto en débat
Radio-Canada
Un comité de la Ville de Toronto doit discuter jeudi d'un rapport recommandant d'éliminer dans la plupart des cas la règle imposant un nombre minimum de places de stationnement dans les nouveaux immeubles.
Le rapport sera présenté par les fonctionnaires municipaux au comité d’urbanisme et de logement.
L'objectif est d'inciter les résidents à choisir un autre moyen de transport que l'automobile et de réduire ainsi les émissions polluantes.
Retirer l’exigence de stationnement minimum encourage les gens à rechercher d'autres moyens de transport, tels que la marche, le vélo et les transports en commun, assure Michael Hain, un urbaniste en transport à la Ville, dans une entrevue à CBC. Nous faisons de gros investissements dans les infrastructures non automobiles.
Le rapport municipal recommande de bonifier le stationnement pour les vélos, notamment. Il prône également des investissements dans les infrastructures pour les véhicules électriques.
À l'heure actuelle, le nombre d'espaces de stationnement exigés varie d'un projet à un autre, selon le nombre d'unités et le quartier. Au centre-ville, par exemple, le nombre de places minimum oscille entre 0,3 pour un studio et 1 pour chaque unité de trois chambres et plus.
La recommandation d'éliminer le nombre minimum de places de stationnement pour les nouveaux immeubles vise également à améliorer l'abordabilité du logement. Les espaces de stationnement coûtent cher et ce coût est répercuté sur les acheteurs, qu'ils aient besoin ou non de se garer.
Chaque place de stationnement peut coûter environ 100 000 $ à construire, selon le Conseil de la construction résidentielle de l'Ontario (RESCON).
Plus vous vous enfoncez dans le sol, plus cela coûte cher, constate le président du RESCONConseil de la construction résidentielle de l'Ontario, Richard Lyall, en entrevue avec CBC.