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Des collègues des policiers du SPVQ réintégrés attendaient une annonce officielle
Radio-Canada
La Fraternité des policiers et policières de Québec aurait souhaité que la réintégration de trois des cinq agents suspendus après la diffusion de vidéos d'arrestations controversées eût été annoncée officiellement. Et ce, « dans un souci de transparence ».
Ça aurait envoyé le message qu’on a confiance en ces policiers-là. Et que finalement, suite aux vérifications qui ont été faites, ces policiers-là peuvent travailler le temps que l’enquête se fasse, explique Martine Fortier, la présidente de la fraternité.
Celle-ci insiste sur le fait que les agents en question ont repris les fonctions qu’ils occupaient, au sein de l’escouade GRIPP. Ils ont été réintégrés dans leurs tâches régulières et non affectés à des tâches administratives.
Martine Fortier affirme que des membres de la Fraternité ont été déçus de cette absence de communication. Ils attendaient plus, en réponse à l’ampleur que cette affaire a prise quand elle a éclaté.
Il faut se rappeler qu’il y a eu des pressions politiques pour que les policiers soient suspendus et que l’enquête soit confiée au Bureau des enquêtes indépendantesBEI.
La responsable de l’organisme souligne que c'est une grosse décision de contraindre cinq policiers au repos. Une grosse décision qui a de lourdes conséquences pour la personne qui la subit. C’est difficile au niveau personnel, professionnel, familial. Ça a des impacts majeurs.
Martine Fortier considère que si deux agents de police impliqués restent temporairement démis de leurs fonctions, il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives. Selon elle, cela ne suppose pas qu’ils ont été fautifs.
Plusieurs événements ont été soulevés. Tous doivent être analysés. Les témoins doivent être rencontrés. Ça demande plusieurs heures de travail. Il faut laisser le temps à l’enquête de se faire.
Les trois policiers mis en cause ont repris le travail peu avant Noël. Ils ont été suspendus trois semaines environ, avec solde.