Des coachs de vie au lieu de psy pendant la pandémie
TVA Nouvelles
Les délais importants pour obtenir de l’aide psychologique pendant la pandémie ont contribué à faire bondir les demandes de consultation de coachs de vie qui ne sont pas formés pour traiter les troubles de santé mentale.
« J’ai eu beaucoup d’appels de personnes complètement désorientées parce qu’elles se sont spontanément dirigées vers des psychologues qui les refusaient par manque de places », assure Valérie Darmon, coach de vie et hypnologue à Montréal. « L’année 2020 a été la plus lucrative de mes neuf dernières années de pratique », signale Claude Khalil, qui se décrit comme maître-praticienne en programmation neurolinguistique (PNL) et en hypnose. Le constat est semblable pour la quinzaine de coachs de vie avec qui Le Journal s’est entretenu. Près de 19 000 personnes sont toujours dans l’attente d’un rendez-vous en santé mentale au Québec, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux. Et il faut entre six mois et deux ans pour consulter un psychologue autant au public qu’au privé, précise Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue et professeure à l’UQAM. « Il ne faut pas hésiter à se mettre sur les listes d’attente », prévient toutefois l’experte, car il peut être « potentiellement nuisible » de consulter un coach plutôt qu’un psychologue. « Si on arrive devant un coach et qu’on est mal orienté, ça peut vraiment causer davantage de problèmes », ajoute son collègue professeur au département de psychologie de l’UQAM, Frédérick Philippe. La présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou, admet que le coach de vie peut faire du bien dans certains cas.More Related News