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Des citoyens, environnementalistes et politiciens réclament l’abrogation de la loi 66
Radio-Canada
Craignant que l'accélération de certains projets d’infrastructure menace l’environnement et la biodiversité, des citoyens de Lanaudière, des groupes environnementaux et des politiciens demandent au gouvernement du Québec d’abroger la loi 66.
Déboiser des forêts et empiéter sur des terres agricoles pour construire des routes, c'est ce que propose le ministère des Transports du Québec (MTQ) pour répondre au problème d’engorgement routier lié à l’expansion des banlieues dans Lanaudière, lance Shanie Gauthier, une jeune femme de 23 ans de Sainte-Julienne qui milite contre les projets de développement autoroutier dans son patelin.
Le projet de prolongement de l’autoroute 25 et celui d’amélioration de la route 125 ont été annoncés en septembre 2020. Ces travaux sont inscrits dans la loi 66 permettant l’accélération de certains projets d’infrastructure, qui a été adoptée en décembre 2020.
Le projet d’élargissement entre Saint-Esprit et Rawdon fera passer l’autoroute 25 de deux à quatre voies. Le déboisement et l'empiétement sur des terres agricoles devraient s’étendre sur plusieurs kilomètres, selon les citoyens.
Le début des travaux est attendu ce printemps. La totalité des travaux dans ce secteur est d’une longueur approximative de 11 kilomètres, peut-on lire sur le site du gouvernement.
« On parle de millions de pieds carrés d’arbres arrachés, des arbres qui captent du carbone et qui sont essentiels à la réduction des gaz à effet de serre, tout cela pour permettre le passage de plus de véhicules polluants. »
Une partie de la forêt touchée est située derrière chez elle. Shanie Gauthier trouve souvent refuge dans ce boisé et regarde gambader les cerfs de Virginie. Pour elle, il est inconcevable que son havre de paix soit détruit en raison de l'achalandage routier.
La loi 66 a pour but d’accélérer 180 projets d’infrastructures pour une durée de cinq ans, notamment pour pallier les effets économiques causés par la pandémie de la COVID-19.
Les projets inscrits dans la loi bénéficient d’assouplissement en matière d’environnement. Cela préoccupe des citoyens et des environnementalistes, dont Marc-André Viau, le directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.