Des cinéastes passent au sociofinancement pour raconter l’intégration d’immigrants
Radio-Canada
Les deux femmes à l’origine d’un documentaire permettant à des réfugiés de raconter leur histoire dans leurs propres mots se tournent vers le sociofinancement pour tenter de mener leur projet à bien.
Rahat Zaidi, une professeure en recherche à l’École d’éducation Werklund de l’Université de Calgary, et la cinéaste Nina Sudra voulaient montrer les barrières auxquelles se butent les familles qui arrivent au Canada, notamment en matière d’éducation.
Leur documentaire, Bridging The Gap, se veut une ressource que ses auteures espèrent voir utilisée par les écoles du pays et du reste du monde.
C’est rare qu’on entende des parents venus des quatre coins du monde raconter leurs rêves et expliquer les ambitions qu’ils ont pour leurs enfants, explique Rahat Zaidi.
Les cinéastes espèrent que leur projet permettra de créer de nouvelles relations et de faciliter la compréhension mutuelle entre les familles réfugiées et les universités.
On entend trop peu parler de la nature des défis auxquels [ces familles] font face. Comme société d’accueil, on ne comprend pas non plus l’écart qu’elles doivent combler pour s’intégrer à la société lorsqu’elles arrivent, ajoute Mme Zaidi.
Le père de Nina Sudra est parti de l’Ouganda pour se réfugier au Canada. La cinéaste raconte avoir été témoin des difficultés de ses parents à s’adapter à leur nouvelle vie. Elle ajoute avoir voulu, très jeune, raconter l’expérience de sa jeunesse.
Le plus grand défi est de garder l’équilibre entre les expériences positives et négatives, explique-t-elle.
Les deux existent et l’enjeu est de les raconter de manière convaincante et divertissante afin de susciter l’engagement du spectateur et l’inciter à réfléchir, à se poser des questions, à en parler.