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Des chercheurs s’intéressent au débat sur l’industrie du bleuet dans la Péninsule
Radio-Canada
Le débat entourant le développement de bleuetières sur l'ancien champ de tir de Tracadie suscite l'intérêt de chercheurs et de scientifiques.
Le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick s'est intéressé à ce dossier, jeudi, en tenant un atelier virtuel sur cette question qui soulève la controverse dans la Péninsule acadienne.
Le Réseau environnemental ne prend pas position dans le débat. Mais, il a créé cet événement pour développer un outil: la calculatrice des risques et avantages, qui intègre les facteurs économiques, environnementaux et sociaux.
Le philosophe Alain Deneault a pris part à la discussion et il n'est pas du tout séduit par l'idée du gouvernement provincial de développer des bleuetières sur l'ancien champ de tir.
Il pense par exemple que le temps serait venu pour des candidats à des élections municipales de développer un discours commun sur l'environnement et l'autonomie alimentaire notamment.
On peut penser l'économie sur le mode de ce qu'on appelait jadis l'économie politique, a-t-il suggéré. Se demander si l'économie régionale ne devrait pas plutôt être au service d'une autonomie politique. Nous, comme région, comment peut-on penser à notre organisation du monde.
Jeff Rousselle, membre du Club chasse et pêche de Tracadie a nourri les réflexions du philosophe en lançant un nouveau cri d'alarme pour la sauvegarde de la faune et de la flore.
Je pense qu'une étude d'impact écologique devrait être faite avant d'aller de l'avant, a-t-il insisté. Des études, des tests d'eau, des tests de sol. Ça prend des consultations publiques.
Alexandra Caissie, du collectif Imaginons la Péninsule acadienne autrement, note que même si la région produit de plus en plus de bleuets, on ne trouve pas davantage de ces produits locaux dans nos épiceries.