
Des chercheurs canadiens se penchent sur le phénomène des tornades
Radio-Canada
Un groupe de chercheurs canadiens composé d'ingénieurs, de météorologues et d'étudiants universitaires se penche sur l'étude des tornades. Leur objectif? Pouvoir mieux prédire l'occurrence de ce phénomène qui, malgré sa fréquence élevée au Canada, comporte de nombreuses zones de mystère pour les scientifiques.
Selon Greg Kopp, professeur à la faculté de génie de l'Université Western, à London, le nombre de tornades recensé chaque année est inexact. Nous pensons qu'il est trop bas, souligne-t-il.
« Alors nous sommes partis à la recherche de toutes ces tornades inconnues. »
Selon les données de ces chercheurs, on aurait compté 117 tornades au pays en 2021 et exactement le même nombre en 2022, des chiffres qui reflètent davantage une surveillance accrue qu'une plus grande fréquence.
M. Kopp est également le cofondateur du projet Northern Tornadoes, le collectif qui mène cette étude en collaboration avec d'autres chercheurs et météorologues, notamment des spécialistes de l'Université du Manitoba, de Météo Média ainsi que d'Environnement et Changement climatique Canada.
Ce projet a vu le jour en 2017 à la suite d'un financement d'ImpactWX, un fonds qui étudie les conséquences des événements météorologiques extrêmes.
À l'aide de caméras à haute résolution installées sur des drones et grâce à l'imagerie par satellite, le groupe peut avoir une vue à vol d'oiseau d'un endroit qui aurait été frappé par une tornade. Il recherche notamment des débris d'arbre éparpillés de manière aléatoire et non les dommages uniformes causés par une simple rafale.
Conelle Miller, un ingénieur éolien qui participe au projet Northern Tornadoes, explique que son travail ne dépend pas de sa présence dans la région pendant le passage de la tornade.
« Je me considère plus comme un détective. Je ne me rends pas sur les lieux, je ne me mets pas en danger. Je laisse ça aux chasseurs de tempêtes. »