
Des cas de sous-variants d’Omicron sont en hausse en Alberta, selon une experte
Radio-Canada
Selon une experte en modélisation, de nouveaux sous-variants d'Omicron, de la famille BQ, ont été identifiés en Alberta, ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle vague de COVID-19 dans la province, étant donné la rapidité de progression de ces sous-variants.
La base de données mondiale GISAID montre que plus de 60 cas de transmission attribués aux sous-variants de la famille BQ ont été identifiés par séquençage génétique en Alberta. Ces données sont cependant retardées de plusieurs semaines, parce que le séquençage effectué par le laboratoire provincial prend du temps.
On est au bord d’une nouvelle vague, dit Sally Otto, biologiste et enseignante à l'Université de la Colombie-Britannique. Selon elle, il existe une ramification de sous-variants d'Omicron dans le monde avec des mutations similaires qui permettent au virus SRAS-CoV-2 de contourner le système immunitaire et d'infecter les cellules.
Toutefois, ce sont les sous-variants de la famille BQ, notamment le BQ.1 et le BQ.1.1, qui la préoccupent principalement pour le moment, car ils permettent une transmissibilité et une évasion immunitaire plus élevées.
Sally Otto, qui est également membre d’un groupe indépendant de modélisation de la COVID-19 en Colombie-Britannique, estime que 20 % des cas de COVID-19 sont liés aux sous-variants BQ en Alberta.
Si cela double toutes les semaines ou toutes les deux semaines, il ne faudra pas beaucoup de semaines avant que ceux-ci représentent la moitié des virus en Alberta, dit-elle.
L'experte dit toutefois qu'elle ne s'attend pas à ce que les cas explosent comme cela a été le cas lors des vagues précédentes, bien que la trajectoire des sous-variants soit difficile à prévoir.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment exhorté les autorités sanitaires à surveiller étroitement le BQ.1 en raison de sa haute transmissibilité.
Daniel Gregson, professeur agrégé à l'Université de Calgary et médecin spécialiste des maladies infectieuses, n'écarte pas non plus une nouvelle vague, compte tenu de la multiplication des sous-variants et des mutations du SRAS-CoV-2.