Des bleuets en partage pour le soutien économique et psychologique
Radio-Canada
Depuis quatre ans, la ferme familiale Champlinoise ouvre grand les portes à des organismes à but non lucratif de la région pour la cueillette de bleuets. Une initiative que son propriétaire Sébastien Marchand a mise sur pied un peu avant la pandémie. « J'avais particulièrement une grosse récolte de bleuets, alors je me suis dit tant qu'à pas les vendre et qu'à les laisser se perdre, je vais en faire profiter les organismes. » Il permet ainsi à des organismes à but non lucratif de les récolter gratuitement.
Dans ses champs, plusieurs dizaines de personnes, membres de l’Association des traumatisés cranio-cérébraux Mauricie/Centre-du-Québec, dont des résidents de la Maison Martin-Matte, bravent la bruine pour récolter les précieux fruits.
Pour Magalie Livernoche-Côté, éducatrice spécialisée et technicienne en loisirs à l'association, cette offre de l’agriculteur est très appréciée. Avec le coût de l'inflation, le fait d'avoir accès à un fruit qui est tout à fait gratuit, c'est vraiment bon, car on a des gens qui ont moins les moyens et cette chance là de pouvoir cuisiner et d'avoir un bon fruit, c'est totalement merveilleux.
Ce n’est pas qu’un avantage économique, c’est aussi une occasion pour les membres de briser l’isolement et de casser la routine, témoigne Nancy Noël, membre de l’association. Ça fait sortir de la maison, ça fait faire des choses différentes de ce que l'on fait et puis tout ça depuis mon accident. Son accident ne lui permet plus d’exercer son métier d’infirmière auxiliaire.
L’éducatrice spécialisée et technicienne en loisirs à l'association, Magalie Livernoche-Côté, relève que les bienfaits psychologiques sont notables. De sortir d'être à l'extérieur, d'être avec d'autres gens dans la même situation pour eux autres, c'est que du bonheur.
Ce partenariat s'avère jusqu'à présent gagnant-gagnant pour tous les participants.
Avec les informations d’Hélène Lequitte