Des biologistes s’opposent à la chasse au cormoran dans l’est de l’Ontario
Radio-Canada
Alors que la chasse au cormoran à aigrettes bat son plein pour la deuxième année consécutive dans l’est de l’Ontario, des biologistes sonnent l’alarme sur l’état de la population de cet oiseau aquatique.
Buzz Boles, un biologiste à la retraite et bénévole pour l’Association Big Rideau Lake, a cartographié le déclin des nids du cormoran à aigrettes et de sa population depuis 2015.
Selon lui, le nombre d’oiseaux, qui séjournent de façon saisonnière dans la région, est passé d’un maximum de 90 en 2015, à 43 lors de son dernier décompte en juillet dernier.
Les cormorans à aigrettes souffrent, à son avis, d’une infection aviaire virale appelée la maladie de Newcastle. Ainsi, la chasse entraîne le déclin de la population, déjà fragile, et n’est donc pas justifiée.
Je m'attends à ce que la population continue de diminuer, dit-il.
En juillet 2020, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario a lancé la chasse au cormoran à aigrettes dans la province. Cela permet aux chasseurs titulaires d’un permis de tuer jusqu’à 15 oiseaux par jour du 15 septembre au 31 décembre.
Étant donné que la viande de cormoran n’est pas consommée, le gouvernement permet aux chasseurs de jeter leurs prises à la décharge ou de les enterrer dans leur jardin.
Or, selon Buzz Boles, les chasseurs n’enlèvent pas nécessairement toutes les carcasses d’oiseaux qu’ils chassent du lac Big Rideau.
« Ils enfreignent la règle fondamentale de la chasse qui est, à mon avis, si vous tuez un animal, c’est pour le manger! »