Des avocats votent pour le retrait de leurs services d’aide juridique
Radio-Canada
Les membres de trois groupes d’avocats de la défense refuseront de fournir certains services au programme d’aide juridique de l’Alberta pendant deux semaines en août en signe de protestation contre le sous-financement chronique de Legal Aid Alberta.
L’Association des avocats de la défense pénale de Calgary (CDLA), l’Association des avocats criminalistes d'Edmonton (CTLA) et l’Association des avocats de la défense du sud de l’Alberta (SADLA) ont tenu un vote sur le sujet mercredi. Au moins une centaine de membres étaient présents, selon le président de CDLA, Ian Savage, qui n’a toutefois pas détaillé les résultats du vote.
Du 8 au 19 août, ces avocats refuseront tous les dossiers impliquant des mises en liberté sous caution, des conseils au tribunal, des conseils au plaignant et des contre-interrogatoires d’un plaignant.
Si les associations d’avocats n’arrivent pas à une entente de financement satisfaisante avec le gouvernement, elles poursuivront ces retraits de service pendant deux semaines en septembre.
C’est un sacrifice à court terme d’un système juridique au bord du gouffre dans l’espoir d’attirer l’attention du gouvernement sur le sort des avocats de la défense, a expliqué M. Savage.
Les avocats de la défense poussent pour une revalorisation des tarifs d’aide juridique qui, selon eux, sont inférieurs à ceux des autres provinces.
Plus tôt cette semaine, l’attaché de presse du ministre de la Justice, Joseph Dow, a indiqué que le gouvernement était ouvert à une discussion budgétaire, mais seulement en 2023.
Au nom de tous les Albertains, les avocats de la défense refusent d’attendre, ont écrit les trois associations dans un communiqué.
Elles ont aussi indiqué qu’elles se retiraient du comité mis en place pour moderniser la structure tarifaire du programme d’aide juridique. Ce travail est un gâchis de l’argent des contribuables derrière une façade de consultation, peut-on lire.