Des Autochtones réclament une enquête sur les externats indiens au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Les chefs des trois plus grandes communautés autochtones du Nouveau-Brunswick en milieu rural demandent au gouvernement d’ouvrir une enquête sur les anciens externats indiens de la province.
Les chefs des Premières Nations d’Elsipogtog, Arren Sock, d’Esgenoopetitj, Alvery Paul, et de Neqotkuk, Ross Perley, dirigent le Conseil Mawiw, qui représente les intérêts communs aux trois communautés.
Les chefs demandent au gouvernement du Nouveau-Brunswick de faire des gestes concrets pour démontrer aux communautés autochtones que les abus du passé ne seront ni oubliés ni laissés non corrigés.
Alvery Paul affirme qu’il est impératif de reconnaître les injustices du passé, que les Autochtones en ont besoin pour guérir et avancer. Révéler l’histoire cachée, dit-il, est une première étape importante. Il ajoute que les communautés autochtones du Nouveau-Brunswick méritent de connaître la vérité.
Si une enquête a lieu, il faut que les Autochtones y jouent un rôle considérable, souligne le Conseil Mawiw.
L’enquête devrait aussi porter sur l’histoire des familles colonisatrices puisque, ajoutent les chefs, beaucoup d’enfants autochtones ont vécu chez elles.
L’appel des chefs autochtones est survenu la veille de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui est célébrée le 30 septembre. C’est la première fois qu’un jour férié instauré par le gouvernement fédéral est consacré à rendre hommage aux Autochtones qui ont été envoyés dans les pensionnats, ainsi qu’à leurs familles et à leurs communautés.