![Des Autochtones en Saskatchewan réclament plus que des excuses de l’Église anglicane](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/archeveque-canterbury-justin-welby.jpg)
Des Autochtones en Saskatchewan réclament plus que des excuses de l’Église anglicane
Radio-Canada
Alors que l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, est attendu ce week-end à Saskatoon et à Prince Albert, pour la première étape de sa visite, des survivants des pensionnats pour Autochtones déclarent attendre plus que des excuses.
Membre de la communauté autochtone de Lac la Ronge, Tom Roberts ne s’est toujours pas remis de son séjour au pensionnat de Prince Albert, géré pendant des décennies par l'Église anglicane.
Tom Roberts prévoit de se rendre à la Nation crie de James Smith, en Saskatchewan, afin de rencontrer le représentant de l’Église anglicane. Il se dit frustré que les survivants aient été laissés dans l'ignorance des détails de la visite.
Dans une déclaration écrite publiée mercredi, le chef de l’Église anglicane a indiqué que l'un des objectifs importants de cette visite est donc de se repentir et d'expier là où nos relations et nos actions ont fait plus de mal que de bien - et d'honorer la souveraineté des communautés autochtones.
Selon Tom Roberts, des excuses n'ont aucun sens sans action.
« La réconciliation ne commencera jamais tant que quelqu'un ne s'excusera pas et n'agira pas en conséquence. »
L’avocat autochtone de Saskatoon, Donald Worme, également ancien conseiller général de la Commission de vérité et de réconciliation, abonde dans le même sens.
Donald Worme estime que l’Église anglicane pourrait financer les programmes de guérison dont les survivants des pensionnats ont tant besoin. Il dit souhaiter que l’Église anglicane et l’Église catholique respectent leurs engagements.
Je pense qu'aucune d'entre elles ne peut bénéficier d'un laissez-passer. Moins de racisme reste du racisme et moins de haine reste de la haine. Nous voulons qu'ils respectent leurs obligations, a déclaré M. Worme.