Des Autochtones dénoncent l’appropriation du chandail orange par des manifestants
Radio-Canada
Des leaders autochtones se disent « déçus » et « choqués » et dénoncent l’appropriation du chandail orange par des manifestants opposés aux mesures sanitaires.
La Journée du chandail orange et la phrase ‘Every Child Matters’ [tout enfant compte] veulent attirer l’attention sur l’importance de la vérité et de la réconciliation, explique Phyllis Webstad, la fondatrice de la Société du chandail orange, dans une déclaration.
Dans cette optique, la Société du chandail orange ne soutient pas l’annonce récente d’une journée du chandail orange par des organisateurs de manifestations.
Le 10 février, des responsables des manifestations ont déclaré le vendredi 11 février journée du chandail orange et ont demandé aux étudiants de manifester pour la fin des mesures sanitaires dans les écoles.
La Journée du chandail orange, qui est devenue la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, se tient le 30 septembre et vise à faire mémoire des enfants morts dans les pensionnats pour Autochtones, ainsi que de tous les autres enfants qui y sont passés et de leurs familles.
Le chef de la Première Nation de Williams Lake, Willie Sellars, se dit déçu du détournement de la Journée du chandail orange à des fins politiques par les manifestants opposés aux mesures sanitaires.
Ça détourne du vrai sens, de l’inspiration et des valeurs de la Journée du chandail orange, explique-t-il.
À l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, le chef régional Terry Teegee se dit également déçu, ajoutant que la récupération de la Journée du chandail orange est choquante.
Ce mouvement aux notes racistes essaie d’utiliser un mouvement légitime qui dure depuis des années pour servir ses propres intérêts, explique-t-il.