Des appels à l’action contre les incendies mortels dans les communautés autochtones
Radio-Canada
Des observateurs indiquent que les incendies mortels sont trop fréquents dans les communautés autochtones et peuvent être évités grâce à un financement de programme d’éducation et de prévention géré par des Autochtones.
Ils croient qu’il serait également utile d’avoir des détecteurs de fumée dans chaque foyer.
La solution miracle réside dans le fait que les communautés des Premières Nations doivent avoir les moyens, la capacité et l'aptitude à résoudre les problèmes au sein de chaque communauté, note le directeur général de l'Association des pompiers autochtones du Canada, Blaine Wiggins.
Une étude de Statistique Canada indique que les membres des Premières Nations vivant dans leurs communautés courent 10 fois plus de risque de mourir dans un incendie que les personnes vivants ailleurs.
Elle révèle également que les membres des Premières Nations étaient quatre fois plus susceptibles d'être hospitalisés en raison d'une blessure liée à un incendie.
Selon Blaine Wiggins, le nombre élevé d'incendies est lié à l'insuffisance des logements, à l'accès inadéquat aux services de lutte contre les incendies et au manque de fonds pour entretenir ceux qui existent.
Il ajoute qu’un service de pompiers autochtones pourrait veiller à ce que les bâtiments situés dans les réserves soient conformes aux normes et équipés d'outils de prévention des incendies tels que des gicleurs. En outre, ce même service pourrait également éduquer les gens sur les moyens de rester en sécurité.
En 2015 au Manitoba, une juge avait recommandé de mettre en place des programmes de formation pour lutter contre les incendies dans les communautés autochtones et de s'assurer de faire des inspections régulières. Sa recommandation faisait suite à une série d’incendies mortels en 2011 à St.Theresa Point et God’s Lake Narrows, des communautés du nord du Manitoba.
Le directeur de la recherche du National Indigenous Fire Safety Council Project, Len Garis note que dans 86 % des incendies sur lesquels l’organisme a travaillé révèlent un manque ou une défaillance des détecteurs de fumée dans les maisons.