
Des annonces d’une « grande prudence », selon le président des omnipraticiens de la Mauricie
Radio-Canada
La COVID-19 n’a visiblement pas dit son dernier mot. Alors que le Québec recense son plus grand nombre de cas quotidiens en près d’un an et que la Mauricie et le Centre-du-Québec atteignent conjointement des sommets depuis le début de la pandémie, le gouvernement recule sur certaines mesures sanitaires, dont les rassemblements de 20 personnes pour la période des Fêtes. Mais ce n’est pas une surprise pour le président de l’Association des médecins omnipraticiens de la Mauricie.
Le Dr Pierre Martin avoue même être heureux que François Legault et la santé publique aient décidé d’opter pour une ligne un peu plus dure. Une position qui sera certainement bien accueilli par les gens qui travaillent dans les hôpitaux, dit-il en entrevue au Téléjournal Mauricie-Centre-du-Québec.
La crainte que nous avons, [c’est] d’avoir une surabondance de patients malheureusement aux prises avec des complications de la COVID dans nos centres hospitaliers. De voir que, malgré l’augmentation des cas, on a une augmentation beaucoup plus modeste des cas qui sont compliqués et qui nécessitent des soins hospitaliers ou des soins intensifs, c’est une bonne nouvelle. Mais il demeure prudent.
« Si vous avez 10 % [d’hospitalisations] de 4000 [malades] et 10 % de 400, ce n’est pas la même chose. »
Selon le Dr Martin, le vaccin est la seule arme thérapeutique efficace qu’on a contre les épidémies à virus. Avec le devancement de l’accès à la troisième dose de vaccin, il croit que la population répondra à l’appel, comme ce fut le cas pour les doses précédentes.
Parmi les nouvelles mesures annoncées, les restaurateurs devront s’assurer d’accueillir des clients à la moitié de leur capacité totale. Un retour logique à une contrainte déjà utilisée dans le passé, selon le propriétaire du restaurant Brasier 1908, Yves Beaudoin.
Ce que ça nous envoie comme message, c’est que les gens devront utiliser les outils de réservation en restauration. Pour nous, on a 225 places, donc on limite à 100 le nombre de personnes qu’on va accepter.
M. Beaudoin pense que la clientèle sera davantage répartie selon les heures d’ouverture des établissements.
On avait repris notre vitesse de croisière. Je m’attends, avec ce qu’on vit là, que probablement d’ici deux à trois mois, on va être capables de revenir à où nous sommes présentement, indique-t-il avec optimisme.