![Des agents plus près des gens](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/65521787_3958046936a2bf-e6b3-4e6b-bea3-29ed05d0d70e_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=1&y=0&w=2098&h=1181&width=1200)
Des agents plus près des gens
TVA Nouvelles
Le projet pilote de la police communautaire de Longueuil cherche à briser son image de répression auprès des clientèles marginales.
Karine, une résidente de la maison de chambres Chez Lise, à Longueuil, prend son déjeuner, attablée dans la salle commune de l’établissement qui loge 130 locataires. Lorsqu’une policière entre, le visage de Karine se défait. Son angoisse est palpable.
« Moi, les policiers, je n’aime pas ça... L’uniforme, je n’aime pas... », souffle la femme dans la quarantaine, tremblante, en posant son café.
L’agente du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), c’est Marylène Vandal. Elle s’approche et lui demande doucement si elle peut s’asseoir pour parler. Au fil des minutes, la crainte semble se dissiper.
« Le truc, c’est d’y aller à son rythme à elle, et peut-être que la prochaine fois, elle se dira que les policiers sont fins », explique celle qui travaille depuis 25 ans au SPAL.
Depuis le 8 décembre, l’agente Vandal et 16 de ses collègues ont été affectés à des secteurs spécifiques du territoire du SPAL, qui regroupe Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville.
Ils font partie du projet pilote policier Réseau d’entraide sociale et organisationnel (RÉSO), qui a pour objectif de se rapprocher des communautés les plus vulnérables de son territoire et de répondre directement à leurs besoins.
Faire partie de ce projet pilote a été un rêve pour Marylène Vandal.
« Il a fallu que je me remette à étudier toutes les fins de semaine après 25 ans, passer des examens et entrevues. Mais j’ai eu un coup de cœur, je voulais absolument ce secteur-là, je me suis battue pour l’avoir et je sais que je suis à ma place », explique celle à qui il ne reste que quatre ans et demi avant la retraite.