Des agents de sécurité réclament des « centaines de milliers de dollars » à Neptune
Radio-Canada
« Ça a été très difficile, surtout mentalement. »
Cet agent du Centre de surveillance de l’immigration de Laval (CSI) ne trouve pas d’autres mots pour décrire son expérience avec la firme privée Neptune Security, qui a obtenu l’été passé un important contrat pour gérer la sécurité de ce site.
Heures de travail non payées, formations déficientes, équipements manquants, ratios non respectés : le syndicat des Teamsters, qui représente les employés du CSI, a recensé une multitude d’éléments troublants qui ont touché leurs membres.
C’était complètement abominable, résume Pierre-André Blanchard, le président de la Section locale 932.
« L’expérience a été complètement néfaste dès le jour 1 de l’arrivée de Neptune. Ils n’ont pas été capables de respecter les minimums requis. »
Comme l’a récemment révélé Radio-Canada, ces manquements ont poussé Ottawa à revoir l’entente qui avait été signée pour trois ans, d’une valeur de 42 millions de dollars.
À la suite d’une entente mutuelle, cette agence privée a quitté le CSI à la mi-février, quelques mois à peine après son arrivée l’été passé. Mais les problèmes n’ont pas encore été résolus, selon le syndicat des Teamsters.
Sur les talons de paies, les erreurs seraient nombreuses. On parle de centaines de milliers de dollars. Il y a des erreurs de paie ou encore des vacances et des congés de maladie non payés, dit Pierre-André Blanchard. Le syndicat des Teamsters estime que Neptune doit plus de 300 000 $ aux travailleurs.
À ce jour, explique-t-il, une soixante de griefs ont été déposés. Il pouvait manquer 350 $ 400 $, 600 $ sur une paie. C’est la première fois de ma carrière que je vois des erreurs aussi importantes et répétées.