Des adolescents de Windsor manifestent pour la levée des mesures sanitaires
Radio-Canada
Après deux ans de consignes sanitaires et de port de masque dans les écoles, le ras-le-bol se fait sentir chez les adolescents. Après Richmond jeudi, c'était au tour des élèves de l'école du Tournesol à Windsor de sortir dans la rue vendredi matin.
Réunis à l’entrée de la ville, plus d'une soixantaine d'adolescents souhaitent être entendus par les gouvernements Legault et Trudeau.
« Dans le fond, il était temps qu'on se rassemble. On est tanné des masques, on veut voir le visage des gens. On veut les voir heureux. On veut respirer », a confié l’organisateur de la manifestation, Éric Cyr-Charland.
Chaque appui, tel que des coups de klaxon, était accueilli par des applaudissements.
« Avoir notre masque huit heures de suite à l’école, ça devient même déprimant pour certaines élèves. Ce n’est plus drôle. On veut que ça change », a mentionné une élève de l’école secondaire du Tournesol, Érika Fortin.
« Au niveau moral c'est difficile. On ne voit même pas si les gens sont heureux ou non. On a tout le temps le masque, Purell, tout! On est tanné. On veut voir les autres. C'est tout. »
Un contexte lourd pour les adolescents
Pour la psychologue et professeure associée à l'UQÀM, Geneviève Beaulieu-Pelletier, le ras-le-bol de ces jeunes s'explique. Selon elle, le port du masque va au-delà d'un inconfort et peut même avoir un impact sur le développement de ces adultes en devenir.
« Le fait d'être privé de certains contacts sociaux par moment, le port du masque, le fait que ça change nos interactions, il nous manque une partie du visage. À l'adolescence on construit aussi nos habiletés sociales, comment interagir avec l'autre. On est normalement dans une ouverture vers le monde, vers l'extérieur du noyau familial. »