Des acteurs du milieu de l’éducation de la Mauricie déçus de la campagne électorale
Radio-Canada
Alors que la campagne électorale tire à sa fin, des acteurs du milieu de l'éducation en Mauricie sont déçus et insatisfaits face aux promesses des partis politiques. Certains trouvent que les enjeux liés au domaine de l'enseignement ont mené à peu d'engagements des partis.
Le président du Syndicat de l'enseignement des Vieilles-Forges, Stéphan Béland, est inquiet de voir que plusieurs partis veulent réduire les impôts, puisque cela risque d’entraîner des coupes dans les services publics.
M. Béland aurait aimé voir des investissements en éducation dans les programmes électoraux et une vision à long terme pour ce secteur au Québec.
Il aimerait que la composition de la classe soit revue, par exemple avoir moins d’élèves par groupes ou s’il y a des élèves à besoins particuliers qui sont intégrés dans les groupes, voir à ce que cette intégration se fasse mieux et qu’on ait tout le soutien nécessaire. Il aurait également aimé que les enjeux de vétusté des écoles et de qualité de l'air soient abordés durant la campagne.
Stéphan Béland ajoute que des centaines d'enseignantes de la région prennent des congés en raison des conditions de travail difficiles et que beaucoup quittent carrément la profession.
Le directeur général du Cégep de Shawinigan, Éric Milette, trouve quant à lui que l’enjeu de l'enseignement supérieur a été absent de la campagne.
Avec la hausse anticipée du nombre d’étudiants et la crise de logement, il croit que des investissements seront nécessaires, notamment pour bâtir des résidences étudiantes. On espère que le financement de l’État va être au rendez-vous, affirme Éric Milette.
Il constate aussi que la pandémie a été difficile pour les étudiants et qu’il faut continuer à leur offrir de l’aide.
« Ce qui serait bien accueilli serait de maintenir ou même rehausser tout soutien financier nécessaire pour le suivi de la réussite des étudiants et également pour la santé mentale. »