Des évacués de Lac-Simon et Kitcisakik trouvent réconfort à Pikogan
Radio-Canada
Depuis samedi, des dizaines d’Anishinabes de Lac-Simon et de Kitcisakik trouvent refuge et réconfort dans leur communauté sœur de Pikogan, près d'Amos.
La communauté d’Abitibiwinni s’est mobilisée pour adoucir leur exil provoqué par les importants feux de forêt qui sévissent actuellement en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec.
« J’ai eu la demande des chefs. J’ai parlé avec mon équipe. Tout le monde s'est mobilisé pour leur venir en aide. »
Logés à Pikogan et à Amos, les évacués reçoivent trois repas par jour, des services psychosociaux, des produits d’hygiène et des vêtements, grâce à de généreux donateurs locaux.
Il y a vraiment beaucoup de gens qui sont impliqués. Je veux profiter de l’occasion pour les remercier justement pour toute leur implication, tout le travail. Aussi l’aide qu’on a reçue de l'extérieur, des gens et des commerces de la région d’Amos. On a eu beaucoup de dons en vêtements. C’est apprécié. Les gens ont dû partir rapidement de chez eux, souligne la cheffe Kistabish, fière de cet élan de solidarité.
La Première Nation Abitibiwinni a déployé son comité des mesures d’urgence pour être en mesure d’accueillir plus d’une centaine de personnes. Mardi, il restait une cinquantaine d’évacués de Lac-Simon et une vingtaine de Kitcisakik. La plupart sont logés à l’hôtel ou dans des familles, mais certains sont hébergés au gymnase de l’école Migwan.
On offre trois repas par jour. On offre des services psychosociaux. On donne du lait et des couches pour les enfants, des produits d'hygiène. On recueille aussi des dons de vêtements à la patinoire couverte. On a des services de transport pour les gens qui n’ont pas de véhicule. On fait également la livraison des repas pour les gens qui ne peuvent pas se déplacer, précise Malik Kistabish, directeur des services de santé et membre du comité des mesures d’urgence de Pikogan.
M. Kistabish se réjouit de voir toute cette entraide entre les communautés.
Mis à part le contexte, c'est le fun de voir la mobilisation communautaire. De voir aussi les gens dans le besoin qui te rendent un sourire, te disent comme un merci en souriant, de voir qu’on leur vient en aide. C’est ça, la paie des gens qui aident. Je pense que c’est important de s’entraider, qu’ils feraient la même chose pour nous si nous étions dans la même situation, estime Malik Kistabish.