
Des étudiants étrangers en Ukraine tentent de poursuivre leurs études au Canada
Radio-Canada
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’Association afro-canadienne d’Ottawa (ACAO) s’est mise à la tête d’une coalition d’organismes internationaux pour faire sortir des étudiants africains qui se sont retrouvés coincés en Ukraine.
Plus de 1200 étudiants sont maintenant en sécurité grâce à ces efforts, estime l'Association des Africains Canadiens d’OttawaACAO. Si certains sont retournés dans leur pays d'origine, de nombreux autres tentent de poursuivre leurs études à l’étranger. Le Canada est une de leur destination de prédilection et plusieurs tentent de s’inscrire à l’Université d’Ottawa.
On a tout perdu en fait, on a tout perdu et on est vraiment dans la merde, déplore Junior Nzoghe, originaire du Gabon, qui a passé près d'un mois caché dans son appartement à Kherson où il étudiait avant que la guerre n'éclate.
« Toutes les nuits on était sous bombardements. »
Gwen Madiba, présidente de l'organisme Equal Chance à Ottawa, est celle qui a accompagné la délégation de la coalition dirigée par l'Association des Africains Canadiens d’OttawaACAO. Elle a mis tous les moyens nécessaires pour les sortir de là, explique Junior.
Mme Madiba a quitté la capitale fédérale il y a quelques jours pour rejoindre la Pologne afin de mieux coordonner l’évacuation d’étudiants étrangers en Ukraine.
On a vraiment travaillé fort ensemble pour trouver des personnes fiables et même avec ces personnes fiables les prix sont exorbitants, indique la présidente de l’organisme Equal Chance.
En effet, il a fallu 8000 $ pour évacuer 10 étudiants, dont Junior, pour traverser les 1000 km qui relient Kherson à la Pologne.
On s' est dit qu'on allait laisser nos vies ici et qu'on allait mourir. Sans elle, on était vraiment à la rue, car on n'avait pas de soutien, témoigne Junior dont le périple pour sortir de l’Ukraine a pris quatre jours.